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​​Ce poème a été écrit par Élisabeth pour le groupe des voisins de sa rue qui chantait aux fenêtres pendant le premier confinement. Il a sa place sur ce site car la rue des Chambots est située en plein cœur de l'ancienne abbaye médiévale et qu'elle rappelle l'histoire des moines et de ceux qui ont habité dans leur enceinte.

La rue des Chambots ou les rues d’Redon

 

La maison des Chambots,
Haute maison, propriété
Des bainsois, seigneurs « Chambots »,

Construite au 16 ème siècle, a été

Dont le toit élevé,
Domine tout le quartier
Lui a donné son nom, sa qualité.

S'est appelée au Moyen Age, la rue du Puits

Pour le puits au coin d’Hélène et de Marie,

En contre bas,
« La rue du Four » de mon côté

Au four banal, l’on cuisait le blé.

Écrite a été, rue des Chambaux
Dans les archives ,au 19 ème
Le Covid, méchant virus, au 21ème

L’a baptisée, rue des « chants beaux »

Chez Hélène et Marie, je vais puiser

A la source des chansons,
Pour me rafraîchir, pauvre confinée.

En contre bas,

Avec ma voix si peu sûre,

J’entonne à la fenêtre, « allons »

Patience, patience
Le confinement est bientôt fini

Chantez, chantons
Pour un déconfinement bien réussi !

Autrefois ma placette s’ appelait,

place aux ânes qui attendaient

avec la patience sûre,
des animaux de trait .

Entre deux charges à supporter,
Leur souffle,ils reprenaient,
Se reposaient de lourds fardeaux

Chargés au port Nihan sur les bateaux.

Sages moines, sachant utiliser
La force tranquille des animaux,
Et avec leur Moulin, celle des eaux

Du grégorien, avez chanté,

Notre souffle,reprenons
Et pour leur port Nihan,

Avec eux, chanter, osons : Hi han ,

hi han, hi han, han.

Une porte fermait leur enclos,
La nuit pour mettre en paix
Leur hôpital et ou maison d'arrêt,

Installés à l'emplacement de mon lot.

De L'hôpital, la rue du Port Nihan s'appelait,

Au coin de la Grande Rue,bonnes gens,

Pour un local un peu plus grand
Chez Couleur Salon, déménagé, il avait.

Nous allons y reposer nos nuques fatiguées

Et y confier le soin de nos cheveux.

Pensons aux femmes, enfants, aux vieux

Qui y allaient trouver refuge, si fatigués...

L’hôpital a été déménagé, évidemment

A servi d' école, l'établissement
Des enfants y ont chanté leur alphabet

Les tables de multiplications,

Chantons, chantez

Voisins musiciens, avec application

Pour la rage et tous les pleurs,
Des habitants de notre rue,
Pour leurs rires et fous rires, leur labeur.

Chantons, chantez

Bien pire que nous, ils ont supporté

Quel courage, ils ont dû avoir !

Dans leurs pas, sans le savoir,
Dans la rue, avons marché...

A Redon ce 6 Mai 2020
Poème dédié à monsieur Pierre Marchal,

passeur d’archives

Dans les rues d’Redon,


Les balades théâtrales s’en ont allées.

Leur souvenir en est resté ...

Le N° 22 reconnaissant

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